Angélique dirige une équipe de scientifiques.
Elle est là depuis plus de 20 ans. Elle connaît tout le monde. Et tout le monde la connaît.
Certains la trouvent brillante, engagée, loyale.
D’autres la redoutent : « cassante », « humiliante », « manipulatrice », les mots de ceux qui auront osé parler se passent d’explications.
Car Angélique a des comportements totalement inappropriés avec certains membres de son équipe :
⛔️ Des consignes absurdes et contradictoires d’un jour sur l’autre
⛔️ Des stagiaires envoyés chercher les déjeuners pour les réunions, avec injonction de les payer eux-mêmes
⛔️ Des remarques déplacées, des règles humiliantes
⛔️ Des collaboratrices sommées de nettoyer la table à mains nues devant elle ou de ramasser des documents ou restes de nourriture jetés à terre par Angélique
Inimaginable !
Car toujours cette double image : bienveillante avec certains, brutale avec d’autres.
Quand les alertes sont enfin remontées, la réaction aurait dû être limpide.
Mais non. 😫
Parce qu’Angélique a de l’ancienneté.
Parce qu’elle est appréciée par des personnes influentes.
Parce qu’un licenciement disciplinaire, c’est lourd à porter.
Et risque d’énerver les syndicats de l’entreprise.
Alors on envisage une transaction.
Traduction : lui verser une indemnité pour qu’elle parte sans heurt.
Non ! ❌
Le harcèlement n’est pas une maladresse.
Ce n’est pas une “tension de management”.
C’est une atteinte grave à la santé mentale de collaborateurs.
Aggravée quand il y a lien de subordination.
Alors bien sûr, ce n’est pas toujours une histoire de manager : des collaborateurs peuvent eux aussi harceler, leurs collègues voire leur manager.
Dans TOUS les cas, le harcèlement n’a aucune raison d’exister dans l’entreprise.
On ferme les yeux ? On devient complice.
Si une entreprise choisit de protéger une image plutôt que ses talents, elle perd bien plus qu’un procès potentiel : elle perd sa cohérence.
Vous êtes DRH, CEO, manager ? Ce genre de situation vous parle, de près ou de loin ?
Il ne suffit pas de sanctionner les comportements.
Il faut aussi accompagner celles et ceux qui ont subi, parfois longtemps, ces comportements déviants.
Car ne pas oser parler est déjà un symptôme.
Le coaching peut être un levier puissant pour reconstruire. 👥
En s’appuyant aussi sur un renfort psychologique via un professionnel de santé.
