Eléonore est une manager brillante.
Charismatique, présente, humaine, experte.
Elle a l’écoute fine, l’intelligence émotionnelle, la capacité à inspirer.
Son équipe l’adore, et c’est mérité.
Mais même les meilleurs peuvent passer à côté.
Car Eléonore manage une équipe de communicant(e)s dont certains travaillent aussi le soir. Littéralement.
Dans l’événementiel, les rendez-vous ne se font pas à 14h dans des bureaux. Ni en distanciel.
Ils se passent durant les évènements à 20h ou 21h voire plus tard ou les weekends.
Évènements qui durent tard dans la nuit.
Dans les clubs, les salons, les séminaires clients.
Alors bien sûr, l’entreprise prévoit un budget taxi.
Bien sûr chacun(e) est responsable de sa consommation d’alcool.
Mais dans les faits, il faut suivre ses clients. Boire parfois beaucoup, pour être dans l’ambiance de son client.
Et en même temps…
Être « frais et dispo » à la réunion du lendemain, à 9h.
Celle qui sonne comme une double peine pour ceux qui rentrent à l’aube.
Qui parle de leur rythme ?
De leur récupération ?
De leur exposition à l’alcool, aux troubles invisibles ?
Qui les protège, vraiment ? 🤨
Le sujet n’est pas d’incriminer Eléonore, qui est une excellente manager.
Car elle est aussi le produit d’un système qui valorise la performance continue, à toute heure, sans remise en cause du modèle.
Alors, et si le « bon » management, c’était aussi ça :
Remettre en question les horaires, les rituels, les normes implicites ?
Vous êtes CEO, DRH, manager ?
Et si c’était le moment pour regarder aussi ceux qui brillent dans l’ombre et revoir vos pratiques envers eux ?
